• Les Dissociés - Suricate (Raphaël Descraques, assisté de Julien Josselin & Vincent Tirel)

    Les Dissocié - Suricate (Raphaël Descraques, assisté de Julien Josselin & Vincent Tirel)

    Oui d'accord je ne suis pas allé le voir en salle, mais impossible de me rendre à l'avant-première à Rennes, vu que c'était le soir, bla bla bla, on s'en fout.



     

     

    En premier lieu, on peut trouver que le film est court, puisqu’il ne dure que 1h15, mais je tiens à rappeler que Le Dîner de Cons dure 1h20, ou que Reservoir Dogs ne dure pas beaucoup plus longtemps. Et en plus qu'importe tant le métrage est dense et bien ficelé.

    En plus on va pouvoir parler de suspension consentie de l'incrédulité, et de fusil de Chekov.

     

    Les thèmes abordés sont traités assez intelligemment, et sans condescendance. Certes ils sont courant; le refus de s'engager, la peur du changement, le refus de la réalité d'un monde adulte. Cependant le traitement est différent ici et offre un souffle original sur ces problèmatiques.
    En traitant de tels sujets il pouvait être à craindre que l'humour soit écrasant, au contraire il tombe juste, et même les blagues pouvant être ressenties comme les plus lourdes sont bien amenées et s'incorpore au récit. De plus en terme de ratio humour/émotion, c'est un bel équilibre. L'action pour sa part, car oui il y'a aussi de l'action, est en peu en dessous du reste, mais se laisse proprement regarder.

    La trame scénaristique est intéressante et évolue sans oublier ce qu'il s'est passé avant, restant cohérent avec son univers (point Suspension de l'incrédulité), chaque élément ayant un rôle à jouer, jusqu'au selfie-stick (point Chekov Gun, et j'ai enfin compris à quoi ça servait ce truc).

    Ceci étant aidé par une réalisation assez soigné, avec des plans travaillés, je pense en particulier à ceux devant le triptyque en miroir, ou encore dans l'appartement où notre vision est découpée, chaque personnage semblant à part, avant de se rapprocher.

    Les traitements du swap, permettent également des jeux de réalisation très intéressants, et sont utilisés à bon escient pour faire ou avancer l'intrigue, ou par plaisir, mais non sans intérêt.
    La séquence animée, qui me fait quand même beaucoup pensé à Kill Bill, est particulièrement bien amené et s'intègre parfaitement au récit, ce que n'avait pas réussi à faire Guy Ritchie dans Revolver.

    Les comédiens s'en sortent bien, cependant il faut noter la performance de Vincent Tirel qui est, peut-être par la force du rôle au-dessus du lot.

    En définitive le film tient ses promesses, se permet d'être drôle et émouvant, et le réussit. C'est plutôt une bonne nouvelle.

    Mais le mieux encore c'est que vous vous fassiez votre propre opinion, puisque le film est disponible

    ICI

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