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Maps To The Stars - David Cronenberg
Il arrive que j'aille voir des films, sans vraiment savoir de quoi ça parle, ou ce que c'est. Et parfois ce sont de très bonnes surprises. Ce fut le cas l'année dernière avec Cloud Atlas, ou il y'a quelques années avec 11:14.
J'avoue que malgré mon envie qui ne manque pas, je suis très peu familier avec l'univers de Cronenberg, dont je n'avais vu que le A History Of Violence. Ceci étant j'ai été happé dans l'ambiance dès le première image de ce film. D'une part par la beauté des images, et d'une autre par les prestations des interprètes principaux, toujours juste, et dans le ton correspondant à l'ambiance. En effet si Mia Wasikowska donne parfois l'impression de sous-jouer c'est la définition de son personnage qui en est ainsi, et cela s'inscrit parfaitement dans le récit. A l'opposé on peut retrouver le même problème avec Julianne Moore, mais les mêmes raisons explique cela. La découverte pour moi est Evan Bird, qui arrive à nous donner envie de le claquer, ou de le réconforter.
En ce qui concerne l'histoire, elle peut sembler quelconque, mais prend le temps de s'installer, et donne matière à réflexion. En marketing on distingue 4 types de qualités; attendue, voulue, réalisée, perçue. Ici cela peut s'applique à l'image de soi que l'on renvoie, ou pense renvoyer, et le traiter à travers des acteurs de cinéma, permet de le passer au travers d'un prisme intéressant. Cette recherche de ce que l'on veut être peut être exacerbée jusqu'au cynisme, je parle ici dans la chanson de joie à la mort d'un enfant, et l'ironie de la vie nous remet à notre place. La musique d'Howard Shore colle parfaitement à cette ambiance d'ailleurs.
Le principal problème que j'ai eu avec ce film est de deux ordres assez similaires, le premier étant le name-dropping incessant, mais qui s'explique parfaitement vu l'histoire et la façon d'être traitée. Le second étant la manière dont le récit est ultra-datée, et donc inscrit dans une époque restreinte, ce qui est très bien pour l'heure, mais risque de jouer en sa défaveur au fil du temps.Petites remarques sans intérêts pour finir, cela fait deux fois de suite que l'on voit Pattinson passer tout un film de Cronenberg dans une limousine (oui je l'affirme sans avoir vu Cosmopolis, mais y parait). Et le poème, je savais que c'était un français, mais ça m'a travaillé de savoir de qui jusqu'à ce que je vois le nom; c'est Paul Eluard.
En sortant de la séance j'avais 4 mots pour le définir; sexy, bizarre, dérangeant, fascinant.
Tags : cronenbers, sexy, wasikowska, cannes 2014, prix
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